Nouvelle figure médiatique dans le milieu du basketball en France, Lukas Nicot s’est entretenu avec nous pour nous raconter son parcours et ses ambitions en tant que commentateur sportif. Passionné depuis le plus jeune âge de sport et de journalisme, il nous raconte comment il est arrivé à se faire une place dans cette profession.
Lukas Nicot, la voix montante du basket français
Lachasuble : Salut Lukas ! Merci d’avoir accepté cette interview. Cela fait un moment que nous suivons ton parcours sur les réseaux mais pour ceux qui ne te connaissent pas encore, pourrais-tu te présenter ?
Je m’appelle Lukas Nicot, j’ai 27 ans et je suis journaliste/commentateur pour différents médias. Depuis 2 ans, mon parcours professionnel m’a amené à me concentrer sur le basket français. J’ai par exemple récemment commenté des matchs pour France Télévision et Sport en France. Et de temps en temps, j’interviens pour la FFBB, la LNB et la FIBA.
Lachasuble : Quelle est ta relation avec le basket ?
Mon attirance pour le basket est arrivée lors de mes années collège. Je suis devenu fan de basket en 4ème, puis j’ai réalisé des stages de journalisme dans ce milieu. Ces stages ont renforcé ma passion pour ce sport et m’ont donné envie de devenir commentateur dans ce milieu.
Depuis tout petit, je rêvais déjà d’être commentateur sportif. Je regardais beaucoup le sport à la télé et j’en pratiquais également. J’ai pratiqué l’escrime, la natation, le tennis, le foot etc mais c’est bien le basket qui a retenu mon attention.
Le journalisme, une histoire de passion
Lachasuble : Quel serait le parcours type pour devenir journaliste sportif ?
Je me suis vite rendu compte qu’il n’existait pas de parcours type. Plusieurs voies sont possibles pour devenir journaliste. Tu peux très bien ne pas avoir le bac et arriver à t’en sortir, c’est rare mais ça existe. Aujourd’hui, bien évidemment, le mieux c’est d’avoir fait une école comme Sciences Po, l’ESJ à Lille… Ces écoles sont très reconnues par les grands médias, et te permettent d’accéder plus facilement au métier de journaliste.
De mon côté, j’ai essayé de rentrer à Sciences PO, mais malheureusement je n’y suis pas parvenu. J’ai donc intégré une école de journalisme pendant 3 ans et au fil des stages j’ai acquis des compétences et du réseau et tout s’est enchaîné.
Lachasuble : Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer dans le journalisme ?
Le meilleur conseil que je peux donner, c’est avant tout d’être passionné par son travail. C’est peut-être bête à dire, mais c’est le plus important. Un autre conseil, c’est de commencer le plus tôt possible, dans mon cas j’ai commencé avec ma chaine Youtube. C’était une façon de me démarquer quand j’étais à mon école, car j’avais plein de vidéos à montrer aux rédactions. Ça m’a ouvert beaucoup de portes. J’ai réussi à travailler pour EuroSport grâce à ces vidéos par exemple.
Lachasuble : Quel est ton meilleur souvenir depuis que tu évolues dans ce métier ?
Je me souviendrais toujours de ce mail que j’ai reçu où l’on me demandait si je voulais commenter un match de basket à Bercy. A cette époque, je n’avais encore jamais commenté de match professionnel. C’était donc mon premier match en tant que commentateur et ça se passait dans l’une des plus belles salles de basket de France !
C’était une finale de Coupe de France U17. C’était incroyable comme sentiment, surtout quand tu prends conscience que l’on te donne une chance de rentrer dans ce métier. Ça reste aujourd’hui l’un de mes plus beaux souvenirs.
Après, si je devais choisir un événement sportif, j’aurais en tête l’EuroCup à Bourges où Iliana Rupert est MVP. Je peux également parler du France-Espagne lors du tournoi 3×3 à La Rochelle en 2019. Évidemment j’ai beaucoup de bons souvenirs donc c’est difficile de tous les ressortir.
Les pronostics de Lukas Nicot
Lachasuble : Comment vois-tu la saison à venir de Pro A ? Un pronostic ?
Je vois bien Monaco devenir champion cette année. Déjà l’année dernière, je trouvais qu’ils avaient un effectif très solide, et je pensais très sincèrement qu’ils allaient être champion de France. Mais l’ASVEL m’a agréablement surpris en finissant fort et en remportant le titre.
Cette année, le recrutement de Monaco a été impressionnant et ils ont su garder Mike James, qui est l’un des meilleurs joueurs en Europe. Ils ont su garder leurs joueurs importants, tout en faisant un bon recrutement ! Je trouve que c’est essentiel pour garder une osmose collective et qui plus est de très bons joueurs comme Elie Okobo, Matthew Strazel. Ce recrutement, en plus de renforcer leur équipe, « affaibli » l’ASVEL avec le départ de ces joueurs. Pour moi, si Monaco n’est pas champion l’année prochaine, il faudra se poser beaucoup de questions, même si l’ASVEL avec l’arrivée de Nando De Colo, Joffrey Lauvergne… reste une grosse écurie de ce championnat.
Lachasuble : Tu ne serais pas intéressé pour travailler sur la NBA ?
La NBA, c’est ce qui m’a fait aimer le basket. Comme tous les fans, je me levais le matin un peu plus tôt pour regarder les top 10, les résumés des matchs avant d’aller à l’école. A cette époque, je voulais commenter la NBA. Mais malheureusement il n’existait pas beaucoup de médias qui en parlaient. Aujourd’hui, il y a BeinSport et à l’époque, il y avait Canal.
C’est donc naturellement que je me suis tourné vers le basket français, même si mes connaissances sur le sujet étaient moins élevées que celles sur le basket nord-américain. Je suis parti de zéro pour enrichir mes connaissances sur le basket français et aujourd’hui je ne fais que ça. Je dois dire que ça me plait beaucoup de participer au développement du basket en France. Il y a énormément de choses à faire pour faire grandir le basket français, d’un point de vue de la médiatisation.
La NBA est pour moi davantage devenue un hobby mais je ne ferme pas la porte à des opportunités. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer.
Objectif jeux olympiques
Lachasuble : Quels sont tes objectifs pour les années à venir ?
Depuis 2 ans, je suis focus sur un objectif : les Jeux Olympiques. Cette année, ma mission va être de travailler pour France TV, dans le but de préparer au mieux ces JO. C’est un rêve qui peut devenir réalité mais je sais que les places seront chères pour couvrir cet évènement. À moi de me donner les moyens d’y parvenir en travaillant dur.
Vous en savez maintenant un peu plus sur la personnalité et le travail de Lukas Nicot. Nous tenons à le remercier pour son temps, sa bienveillance et nous lui souhaitons de pouvoir réaliser son rêve de participer aux JO.
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