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D’athlète, à designer, comment Tinker Hatfield est-il devenu aujourd’hui la référence mondiale dans l’univers des sneakers ?

Si vous êtes un adepte de notre blog, vous devez souvent voir passer le nom de Tinker Hatfield, notre GOAT. Si vous êtes un minimum fan des sneakers vous avez forcément porté à vos pieds une chaussure créée par cet homme. D’athlète, à architecte, puis designer, comment Tinker Hatfield est-il devenu aujourd’hui la référence mondiale dans l’univers des sneakers ?

D’athlète …

Tout d’abord il faut savoir qu’avant de devenir la personne que l’on connaît aujourd’hui, Tinker Hatfield était un bon sportif lors de ses années universitaires. En parallèle de ses études en architecture, on le remarquait sur les terrains d’athlétisme, notamment en tant que perchiste. Lors de ces années, il côtoyait Phil Knight et Bill Bowerman, futurs cofondateurs de la marque au Swoosh.
Après avoir fini ses études, il rejoint la firme Nike en 1981 en tant qu’architecte d’intérieur pour la création des locaux de la marque. Au début des années 1980, la marque Nike était très présente dans le monde de la course en pied.

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… À designer

L’envie de Nike était d’aller chercher ailleurs et notamment dans le monde du basketball. La création de la Nike Blazer ou encore de la Air Force One a permis à la firme de se faire remarquer sur les parquets, et d’enfin pouvoir concurrencer les autres marques telles que Adidas ou Converse.
Pour en savoir plus sur la conquête de la NBA par Nike, vous pouvez aller lire cet article.
Phil Knight et Bill Bowerman, face au talent artistique de Tinker, lui proposèrent de quitter son poste d’architecte, et d’intégrer le bureau d’étude et de développement des sneakers. Ses premiers projets portaient sur la création de nouvelles paires de chaussures, qui allait permettre à Nike d’effectuer un retour en force dans le monde du running. La suite on la connaît…. La Air Max One voit le jour en 1987.

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Air Jordan, pour rentrer dans la légende

En 1988, Michael Jordan n’était pas heureux chez Nike. Il aurait presque pu partir sur un contrat max avec Crocs, et heureusement pour nous ces fameuses sandales en plastique n’existaient pas encore à cette date-là. En contrat avec eux depuis 4 ans, MJ laissait la porte ouverte à un départ de la firme. Tinker Hatfield, tout juste mis sur le devant de la scène avec le succès et la popularité de la Air Max One, est appelé à la rescousse de Nike pour convaincre MJ de poursuivre l’aventure avec eux.

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Pendant plusieurs mois, les deux hommes collaborent pour créer la future paire d’Air Jordan. La Jordan III voit le jour avec son fameux Jumpman et son imprimé éléphant en 1988.
Si aujourd’hui vous avez encore la chance de porter des Jordan aux pieds, c’est en grande partie grâce à Tinker. On peut difficilement imaginer ce qu’aurait été la suite des créations de modèles destinés à Michael Jordan, si sa collaboration avec Nike n’avait pas continué. Mais heureusement pour lui, et surtout pour nous, fan de sneakers, l’histoire ne s’est pas éteinte. Une vie sans Jordan 4, sans Jordan 11, sans SPACE JAM…. Vous imaginez ? Donc un grand merci à toi Tinker.

La touche Hatfield

Si aujourd’hui Nike a signé les plus grandes stars de la planète, telles que Cristiano Ronaldo, Roger Federer ou Serena Williams, rares sont ceux qui ont été mis en collaboration avec Tinker Hatfield. Seuls quelques grands noms comme Kobe Bryant ou Carmelo Anthony ont eu la chance d’avoir des chaussures signatures imaginés par TH. 

Evidemment, en 2003, lorsqu’un jeune rookie répondant au nom de Lebron James signe un contrat avec la marque à virgule, c’est bien entendu Tinker que l’on missionne pour imaginer le premier modèle du futur King : La Air Zoom Generation. Entre nous Lebron, c’était encore une occasion de te comparer au GOAT ?

La Air Max 90

Hors parquet, Tinker continue d’imaginer des modèles. En 1990, 3 ans après avoir révolutionné l’univers du running avec la Air Max One, c’est au tour de sa petite sœur de voir le jour, la Air Max 90, l’un des plus grands classiques de la firme Nike.

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La Nike Huarache

En 1991, c’est au tour de la Nike Huarache. Le designer essaye toujours de s’inspirer d’objets, bâtiments etc… pour créer ses modèles.

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Pour celui-ci, son inspiration lui vient de l’un de ses hobbies préférés, le ski nautique, et plus précisément de la combinaison que l’on utilise pour ces sports aquatiques. Heureusement qu’il n’était pas un grand fan de pêche, sinon on aurait eu droit à des Nike Air Goujon ou quelques choses du genre.
L’idée était de reprendre la matière de la combinaison en néoprène, et de l’utiliser pour concevoir un chausson, qui va être enfermé par une sorte de sandales (d’où le nom « Huarache », sandale en amérindien).

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Dans un premier temps, ces chaussures étaient destinées aux coureurs puis reprises par les joueurs de basketball, et notamment Kobe Bryant qui a porté à plusieurs reprises des Air Flight Huarache sur les parquets. Lorsque l’on regarde ce modèle à sa création en 1991, il est difficile de croire que cette chaussure à plus de 30 ans. C’est la force de Tinker Hatfield, de créer des modèles éternels dans le temps.

Le futur comme idée directrice 

Vous l’aurez compris à travers cet article, l’obsession de Tinker Hatfield était toujours de chercher des idées novatrices et futuristes.

La Nike Mag

Et quand je vous parle de futur et de Nike dans la même phrase, vous pensez bien entendu au film « Retour vers le futur ».
Les fameuses Nike Mag portées par Marty McFly dans le 2ème volet de la trilogie sont bien des chaussures inventées par Tinker.

Le film date de 1989, et l’idée du réalisateur à l’époque était de concevoir la chaussure du futur, avec toutes les technologies qui vont avec. On ne va pas se mentir, qui n’a jamais rêvé de porter, un jour, ces chaussures auto-laçantes ?
Bon… Les rééditions de ce modèle en 2011 et 2016 valent plusieurs dizaines de milliers d’euros aujourd’hui. Je crois que la question est vite répondue. Alors soit tu voles la DeLorean de Doc, pour faire un retour vers le passé et voler cette paire de chaussures, soit tu continues de gratter de l’argent à ta grand-mère. Bisous.

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D’ailleurs, pour la sortie du modèle de 2011, on peut voir dans la publicité Tinker lui-même, le Doc du film et Kevin Durant, dans un Nike Store . Ce modèle est sorti en 1500 exemplaires uniquement.

Les chaussures auto-laçantes

En tout cas ce modèle aura permis une chose. Et si des chaussures qui se lacent toutes seules étaient l’avenir des sneakers aujourd’hui ? Depuis le début de sa carrière, Tinker est convaincu que les chaussures que nous porterons seront intelligentes, et s’adapteront aux pieds de chaque individu et réagiront en conséquence.

En regardant de plus près les athlètes et notamment les joueurs de basketball qui serrent leurs lacets avant de rentrer sur le terrain, et les desserrent quand ils vont sur le banc, il imagine alors une paire qui pourrait se relâcher lors des moments d’inactivités et se resserrer seules lorsque l’action reprend. Pour toi lecteur, si tu es un joueur de D4, et que tu cires le fond du banc, opte plutôt pour des chaussures à scratch tu t’embêteras moins. La système E.A.R.L est né (Electro Adaptive Reactive Lacing). Cette technologie permet grâce à une simple pression, ou depuis son smartphone ou montre connectée, de régler le laçage de ses chaussures à un endroit précis de votre pied.  C’est beau la technologie.

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Tout le génie de Tinker Hatfield

On peut comparer le travail de Tinker Hatfield dans le monde de la chaussure  à celui de Steve Jobs dans le monde de l’électronique. Il y a un avant Tinker et un après Tinker. La marque Nike existe telle que nous la connaissons en grande partie grâce à ce Monsieur. Où en serait la marque aujourd’hui si la Air Max, ou la Air Jordan n’avait jamais existé ?
La force du travail de Tinker, c’est la longévité qu’ont ces modèles. Nous pouvons avoir à nos pieds des chaussures conçues à la base dans un but de recherche de performances sportives, et qui s’inscrit toujours dans les codes du StreetWear et cela 30 ans plus tard. C’est tout le génie de Monsieur Tinker Hatfield.

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