A la rencontre d'un basketix blog Lachasuble

« Pour cet article, nous sommes allés à la rencontre d’un Basketix avec l’objectif de vous plonger dans son quotidien. Contrairement aux articles précédents que nous écrivons nous même, nous avons fait le choix de laisser carte blanche à notre invité dans la rédaction du contenu. Pour des raisons d’anonymat, nous ne voulons pas dévoiler l’identité de notre Basketix préféré. C’est pourquoi nous l’appellerons Carl. »

“Hey t’as vu ? Je viens d’acheter le maillot de Williamson, c’était le premier de la draft 2019, et pas cher en plus !”. Ce sont par ces paroles, pour le moins saugrenues, que le Basketix se démarque allègrement de ses semblables amateurs de la NBA en arborant fièrement sa dernière acquisition. Mais comment a-t-il pu en arriver là ?

Qu’est-ce qu’un Basketix ?

Le Basketix, ce personnage sorti tout droit des cauchemars des fans de la ligue américaine, tantôt attachant, tantôt désespérant, peut s’apparenter à une sorte d’individu légendaire tellement son attitude peut être aux antipodes des codes imposés par la culture NBA.

Un groupe d’amis fan de la balle orange ? Une promo sur le pack sport ? Un maillot avec des couleurs flashy en tête de gondole ? Les mobiles sont nombreux, le crime toujours le même : le Basketix sera toujours cette personne fan de la dernière heure, supportant l’équipe la mieux classée, apportant son analyse sportive entendue ce midi dans NBA Extra.

Le Basketix choisit toujours le gagnant blog Lachasuble

La culture NBA vue par un Basketix ?

Vous l’aurez compris, le Basketix, c’est ce mec qui, comme avec la confiture, étale un maximum sa culture car il en a peu. Mais la ruse n’est pas finaude messire ! et l’usurpateur sera vite démasqué. Au détour d’un débrief sur les derniers matchs, il saura judicieusement participer à la discussion et placer un nom de joueur quand il le faut. Mais voilà, sa faible expérience ne lui sera utile qu’un petit moment : comment continuer à discuter quand on ne connaît pas l’histoire même de la franchise, des joueurs ? Il y a certes un début à tout, mais il ne suffit pas de suivre une équipe depuis un an pour prétendre adhérer à une conversation de haut vol.

Car oui, la NBA, ce n’est pas qu’un championnat, c’est cette vieille dame de plus de 70 ans qui aura vécu tant de péripéties sur et en dehors des terrains, qui nous aura tenu éveillé ces longues soirées de PlayOffs, et qui nous aura vidé notre portefeuille.

Parlons-en du portefeuille ! Il faut croire que le Basketix n’avait pas de passion avant le basketball et aura eu le temps de mettre de côté : le maillot de D Wade édition Miami Vice ? Il l’a ! La casquette des derniers champions ? Allons-y ! Une paire de Jordan 1 ? “J’ai pris 3 couleurs différentes j’arrivais pas à me décider !”.

Notre sujet a du goût et des sous, et aura acquis en trois mois l’équivalent de cinq ans d’économies. Énervant n’est-ce pas ? À juste titre. Inutile de préciser qu’il aura bien pris soin de porter ces trois items en même temps le samedi soir au gymnase pour aller supporter son pote jouer deux minutes en N3.

Le Basketix grand fan de Jordan blog Lachasuble
Le Basketix aime les maillots nba blog Lachasuble

« Mais finalement, que reproche-t-on au Basketix ? Sûrement pas son manque de connaissances, nous avons tous été dans cette situation. Son engouement peut-être, le fait de se trouver une nouvelle passion est quelque peu excitant, mais ce n’est pas une raison pour en parler H24 ! Notre ami ne s’arrête jamais, allant jusqu’à demander si on a vu le Kings-Timberwolves de cette nuit.

Comment distinguer un Basketix ?

Ce qui nous amène à aborder le point le plus important pour distinguer le Basketix du fan lambda : les matchs. Sujet brûlant. Il faut savoir que suivre un match avec ce genre d’énergumène est assez comique, quand match il y a, car la plupart du temps il se contentera de regarder les highlights sur Instagram au petit-déjeuner, parce que sinon « ça me fait coucher tard et j’ai du sommeil en retard ». Il faudra donc attendre le samedi soir ou le Sunday Night Live pour le voir dans le rôle de sa vie.

« Bang bang bang ! », « Woaaoowww !» et autres « From downtown !!! » viendront bouleverser la tranquillité de la soirée. Bien entendu, ses braillements n’interviendront jamais au bon moment. En bon observateur, le Basketix scrutera ses acolytes et notera quelques subtilités : utiliser le mot « clutch » à bon escient, se lever pour une grosse action, reconnaître Spike Lee dans les tribunes ne sont pas choses aisées. Mais les notes sont bien prises et le temps jouera en sa faveur.

En attendant, il se contente d’essayer de comprendre les règles, n’osant aborder ses lacunes avec les supporters d’un soir et préférant éplucher Wikipédia sur la règle du « and one ». Le match suit son cours et, oh surprise ! Un frenchie sur le parquet ! Il n’en faudra pas plus au Basketix pour se réveiller : « J’ai son maillot ! », « Il fait au moins 2m20 », « Tu savais qu’il vient de St Quentin ? ». Et oui, le vrai Basketix est fan des français, mais attention, que les plus connus ! 

On ne peut pas lui reprocher son patriotisme, mais difficile de comprendre pourquoi être fan ultime d’un pivot ou d’un gars qui a le surnom d’un super héros. Ainsi soit-il, il s’accroche à sa logique, apprenant par cœur le parcours de ses joueurs tricolores préférés et se présentant comme un visionnaire : « Ils vont faire quelque chose cette saison ! ».

Le Basketix se cultive avec NBA extra blog Lachasuble
Le Basketix fan des stars NBA blog Lachasuble

Le bougre en va jusqu’à oublier ses classiques, ignorant les Kareem Abdul-Jabbar, Larry Bird ou encore Magic Johnson, se contentant de Michael Jordan OU LeBron James, car bien sûr, on ne peut pas être fan des deux en même temps, c’est son cousin qui lui a dit.

Faux fan, inculte, gros relou, autant de qualificatifs pour une même espèce ! Mais s’il vous plaît, soyez indulgent, car finalement une seule et même passion nous réunit. Et surtout n’oubliez pas : nous avons tous été le Basketix d’un autre.