La NBA est connue pour son style unique, son show, ses athlètes. Cependant, derrière l’éclat des feux de la rampe, il existe des règles strictes qui régissent les tenues des joueurs, y compris les couleurs des chaussures. Si aujourd’hui les restrictions ont presque entièrement été levées, que nous pouvons voir tous les coloris sur les parquets, cela n’a pas toujours été le cas.
Tout le monde pareil
La NBA, en tant qu’organisation, accorde une grande importance à son image de marque. L’uniformité des tenues des joueurs fait partie intégrante de cette image, contribuant à la reconnaissance et à la cohérence visuelle de la ligue. Dans cet esprit, la NBA a mis en place des règles strictes concernant les couleurs des chaussures. Pendant la majeure partie de son histoire, la NBA a imposé que toutes les chaussures doivent être à 51% noires ou blanches et peuvent avoir un accent minimal de couleur d’équipe.
Michael Jordan, la rébellion
Lorsque Michael Jordan arrive en NBA, en 1984 avec les Chicago Bulls, il a immédiatement attiré l’attention grâce à son talent exceptionnel et à son style de jeu dynamique. Nike a saisi cette opportunité et a signé un contrat de parrainage avec Jordan pour créer une ligne de chaussures de basketball qui porte son nom.
La Jordan One a été la première chaussure de la gamme Air Jordan, et elle a introduit de nombreuses innovations. Conçue par Peter Moore, la chaussure a été inspirée par des modèles de chaussures de basketball classiques, mais elle présentait également des éléments de design novateurs. Elle comportait une semelle intermédiaire avec la technologie Air, qui fournissait un amorti amélioré et un meilleur soutien pour les joueurs sur le terrain.
La Jordan One a été initialement interdite par la NBA en raison de son apparence non conforme aux règles de la ligue sur les couleurs des chaussures, le modèle étant de couleur noire et rouge. Cela a conduit à une interdiction de la chaussure et à une amende de 5 000 dollars par match que Jordan portait ces chaussures.
Cependant, Nike a vu cela comme une opportunité marketing et a utilisé cette controverse pour promouvoir la chaussure. Les campagnes publicitaires mettant en vedette Michael Jordan et la Jordan One ont renforcé la notoriété de la paire et ont suscité un intérêt massif de la part des fans de basketball. La popularité de la Jordan One a continué de croître malgré l’interdiction initiale, ce qui a poussé la NBA a finalement dû assouplir ses règles sur les couleurs des chaussures.
La Jordan One est devenue un symbole de rébellion et d’expression personnelle pour de nombreux joueurs de basketball et amateurs de sneakers. Cette Jordan One Bred (Black and Red) est devenue l’une des chaussures de sport les plus convoitées et les plus recherchées de tous les temps.
Il s’agirait de grandir
Craignant que tout le monde s’inspire de Jordan, la ligue a décidé d’assouplir les règles. À la fin des années 2000, les joueurs ont été autorisé à porter des chaussures aux couleurs de leur franchise. Celles-ci pouvaient désormais être de la même couleur que la tenue des joueurs.
En 2012, de nouvelles « soirées à thème » s’ajoutent au programme : Christmas Day, All Star Game, Halloween, MLK Day etc… Lors de ces événements, la NBA lève ses restrictions et permet aux participants d’exprimer leur créativité à travers leurs paires.
En 2018, nous avons eu la plus grande déréglementation concernant les chaussures en NBA. Ce changement de règle permettait aux joueurs de porter des baskets de n’importe quelle couleur et cela durant n’importe quelle partie de la saison. Cette réglementation est notamment due à l’arrivée des maillots City, arborant des couleurs différentes. Fini le maillot blanc à domicile. L’objectif est de permettre aux joueurs d’être de plus en plus expressifs sur le terrain, mais bien évidemment aussi aux marques de proposer plusieurs coloris de leur modèle. Business is business. Cette même année, LeBron James a porté 51 versions différentes de son modèle Nike LeBron 15.
Malgré cela, il y a encore quelques règles que les athlètes doivent suivre. En NBA, les logos commerciaux sont autorisés seulement sur les chaussures et rien d’autre. Tous les logos tiers doivent être préapprouvés par le bureau de la ligue avant que les joueurs puissent les porter sur les terrains.